Politiques et poétiques des fluides en art contemporain

Tarif non communiqué

Politiques et poétiques des fluides en art contemporain
Table-ronde avec Marianne Chargois, Paola Daniele, Charlotte Hubert, Virginie Jourdain
Avec Clélia Barbut et Madeline Dupuy-Belmedjahed

Jeudi 11 avril 2019, de 18h à 19h30, Artothèque de la ville de Strasbourg
Dans le cadre du Colloque international: Affects, flux, fluides. Histoire, politiques et représentations des émotions en arts, 10-12 avril 2019, Université de Strasbourg
http://affectsfluxfluides.wordpress.com/

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Marianne Chargois, Paola Daniele, Charlotte Hubert, Virginie Jourdain ont été invitées dans le cadre du colloque Affects, flux, fluides. Histoires, politiques et représentations des émotions en art à présenter leur travail artistique à travers leur rapport aux fluides. Performance, poésie, travail du sexe, dessin, leurs pratiques représentent une palette variée de médiums et de thématiques. On peut les rassembler de prime abord par ce que les corps, leurs organicités et leurs affectivités traversent leurs démarches mais surtout, et c’est ce qui nous intéressera au cours de cette discussion, parce que chacune module les fluides à partir d’une concrétude singulière : des excréments à l’océan, de l’aquarelle au sang. Ces matières crues seront autant de passerelles vers les récits poétiques et politiques afférents aux humeurs et aux sentiments. La matérialité en question sera aussi celle du travail – de l’art, du sexe, des corps – entre flux émotionnels et économiques.

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Marianne Chargois est travailleuse du sexe, performeuse, membre active du STRASS. Ses projets lient recherche artistique, et analyses féministes et politiques autour du Sex working. Parallèlement à ses activités de dominatrice, elle se produit en danse contemporaine (notamment avec Gaëlle Bourges et Matthieu Hocquemiller) et crée des festivals autour des représentations du sexuel : Explicit, Expressions Plurielles du Sexuel (CDN de Montpellier, en co-création avec M.Hocquemiller), le festival queer sexualités dissidentes WHAT THE FUCK - FEST***! (Cirque Electrique, Paris en co-création avec floZif), ainsi que le SNAP!, premier festival entièrement dédié aux représentations et discours des travailleurs-euses du sexe i-elles-mêmes. En 2018, elle réalise son premier film documentaire EMPOWER Perspectives de Travailleuses du sexe.

Paola Daniele conserve précieusement son sang menstruel au congélateur pour ses performances. Son langage chorégraphique traverse le performing art, la danse et le théâtre, plaçant le corps au centre de sa recherche. Son langage artistique est la rencontre de la danse et de la "libération féminine". Elle a trois principales obsessions : les robes de mariées, l’anatomie des poupées et le sang des femmes qu’elle explore à travers sa démarche artistique et grâce au collectif Hic Est Sanguis Meus – Ceci est mon sang- qu’elle a initié en 2014 à Paris. Elle s’interroge sur le statut ambivalent de ce sang dans notre imaginaire collectif. Depuis 2013 elle tient son journal menstruel

Charlotte Hubert est née le 27 mars 1984 à 7h55 à la Clinique Notre-Dame de Grâce de Nantes, elle vit à Paris et travaille partout sur la terre. Elle a commencé à faire de l’art parce qu’elle perdait régulièrement au Monopoly. Elle raconte des histoires, danse dans les discothèques napolitaines et observe le Mont Fuji. En collaboration avec Clélia Barbut rencontrée à la piscine municipale, elle a créé l’aquagymologie. Chargée de cours en Arts plastiques au sein de l’Université Paris 8, son cours s’intitule : « Je suis à l’art comme la sardine est à l’huile ». Charlotte Hubert invente des fictions sans exploser de rire et expose régulièrement son travail de façon organisée en France et à l’étranger.

Virginie Jourdain travaille sur son passing d’artiste, de commissaire et travailleuse culturelle en jonglant depuis toujours entre le syndrome d’impostrice et la stratégie d’initiée assumée. Elle essaye de faire sa part pour diffuser et soutenir les artistes LGBTQI+. Elle consacre du temps à la recherche sur les conditions de travail de l’art, le travail gratuit et les hiérarchies discriminantes. Elle fait de l’aquarelle et du dessin parfois avec du papier acheté à Intermarché. Elle est vivante, entre le Québec et la France.

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Clélia Barbut est historienne de l’art contemporain (Université Rennes 2), Madeline Dupuy-Belmedjahed est responsable de l’Artothèque de Strasbourg.