Paul Mathieu invité de Pontiffroy-Poésie
Avertissement préalable : Paul Mathieu a de nombreux homonymes plus ou moins illustres mais c’est bien de lui qu’il s’agit aujourd’hui et tant pis pour les autres.
Paul Mathieu est peut-être le prototype même du poète transfrontalier. Né à Pétange au Grand duché de Luxembourg, il n’en demeure pas moins belge. Il a, se plaît-il à dire, une moitié belge, une moitié luxembourgeoise et une moitié française. Cela fait beaucoup de moitié pour un seul homme et je ne le crois... qu’à moitié.
Quand on sait que la Belgique possède une « province de Luxembourg » (où habite d’ailleurs notre invité) et même une lorraine belge, on va finir par se prendre pour des belges de la lorraine française.
Bref, Paul Mathieu, poète éminemment transfrontalier, enseigne le français, l’espagnol et le latin. Parce qu’en Belgique, comme en France, poète n’est pas un métier.
Je n’insisterai pas, dans cette brève présentation, sur l’auteur d’études linguistiques, folkloriques ou historiques, ni sur le nouvelliste ou traducteur.
C’est le poète que nous invitons aujourd’hui, un poète qui est aussi chroniqueur et critique littéraire. Il a consacré de nombreux articles à des poètes tels qu’André Schmitz, Guy Goffette, Jude Stéfan, Salah Stétié... C’est un fin connaisseur de la poésie belge contemporaine.Son ouvrage récemment publié par les éditions Traversées et qui s’intitule « Auteurs autour », témoigne de 20 ans de recensions littéraires.
Paul Mathieu a publié un premier recueil poétique en 1998 : « Les sables du silence ». Depuis, sa bibliographie s’est enrichie d’une quinzaine d’ouvrages ainsi que de nombreuses collaborations à des périodiques. Quelques titres au hasard : « Qui distraira le doute - » (l’Arbre à paroles, 2006), « Cadastres du Babel » (Estuaires, 2008), « En venir au point » (PHI, 2009)...
L’écriture poétique de Paul Mathieu interroge le langage, dans un mélange omniprésent de langues. Sa recherche de la réalité l’amène à intégrer des éléments fantastiques ou surnaturels plus ou moins perceptibles. Et puis, comme tous les auteurs belges, il a un sens de l’humour confirmé ainsi qu’un penchant pour les « jeux de mots » et pour la bière, bien entendu.
Paul Mathieu a reçu de nombreuses récompenses. Je vous en épargnerai la liste mais citerai juste, puisque nous sommes à Metz, « le prix de littérature de l’Académie nationale de Metz », dont j’ignorais jusque là l’existence. C’était en 2010.
Alain Helissen
Lieu : médiathèque Verlaine
Adresse : Cour Élie Fleur
Ville : Metz
Quartier : Quartier Les îles
Département : Moselle
Région : Grand Est
Pays : France
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